Les 6 secrets de Paris qui vont vous étonner

Vous connaissez Paris sur le bout des doigts : ses célèbres monuments, son architecture haussmannienne, ses cafés emblématiques et autres typicités parisiennes. C’est bien, mais on sentirait presque un peu de lassitude dans tout ça. Qu’à cela ne tienne, Paris Papote a plus d’un tour dans sa botte !

Lieux insoupçonnés et mystérieux, anecdotes et loisirs insolites et historiques, nous vous révélons 6 secrets de Paris.

1. Un cadran solaire géant place de la Concorde

Cadran solaire Concorde

Il est visible et connu de tout Paris, et pourtant il a une fonction secrète. Planté au centre de la plus grande de toutes les places de Paris, l’obélisque fait office d’aiguille de cadran solaire que l’on appelle gnomon. C’est l’un des plus grands au monde, rien que ça ! Cadeau offert par l’Égypte et érigé sur la place en 1836, le vestige de Louxor prend ses fonctions horlogères en 1999 à l’occasion du passage au millénaire suivant. À l’origine, c’est un projet datant de 1913 de l’astronome Camille Flammarion, mais reporté à deux reprises en raison des deux guerres mondiales.

Saurez-vous apercevoir les lignes du cadran ? Elles partent de l’obélisque et traversent la place avec des marquages en bronze parés de chiffres romains aux extrémités.

📍 Place de la Concorde, 75008 Paris
Métro Concorde (lignes 1, 8 et 12)

2. Un souterrain sous l’hôpital Cochin

Fontaine des Capucins Cochin

L’un des secrets les moins connus des explorateurs de catacombes interdites et autorisées serpente en grande partie sous l’hôpital Cochin. C’est là qu’une ancienne carrière de pierres calcaires s’étale sur 1,2 kilomètre de long à une profondeur de 20 mètres sous terre. La carrière des Capucins, exploitée pendant le Moyen Âge jusqu’au 18ème siècle, servait à extraire de quoi bâtir les édifices de la capitale. Classé, en partie, Monument Historique dans les années 90, le site est exceptionnellement conservé grâce à la SEADACC (Société d’Études et d’Aménagement des Anciennes Carrières des Capucins). Il abrite plusieurs éléments remarquables d’époque et contemporains. Parmi ces ouvrages, on y découvre la Fontaine des Capucins qui accède à l’une des nappes phréatiques de la Ville de Paris.

Il est possible de visiter le site sur demande auprès de la SEADACC.

📍 Carrière des Capucins, Hôpital Cochin, 27 rue du faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris
RER Denfert-Rochereau (ligne B)

3. Un passage en l’honneur de l’Égypte

façade du passage du Caire

Si vous avez l’habitude d’arpenter les rues de Paris, vous avez sans doute remarqué que le centre de la capitale regorge de très beaux passages couverts. Mais d’autres, moins clinquants, à l’image du passage du Caire, sont tout aussi surprenants. Peu connu, ce passage, inauguré en 1798, est secrètement le plus ancien de Paris. Insolite, il est orné de décors égyptiens visibles, notamment, au-dessus de l’entrée du 2 place du Caire. Les têtes de la déesse Hathor sculptées sur la façade y trônent fièrement. Cette galerie couverte est nommée ainsi en l’honneur du succès de l’armée française au Caire menée par Napoléon Bonaparte lors de sa campagne égyptienne.

📍 Passage du Caire, entrées aux 237 rue Saint-Denis, 6 et 44 rue du Caire, 33 rue d’Alexandrie et 2 place du Caire, 75002 Paris
Métro Strasbourg–Saint-Denis (lignes 4, 8 et 9)

4. Une rose des vents sur le Parvis de Notre-Dame de Paris

Notre-Dame

Avez-vous remarqué ce marquage en bronze représentant une rose des vents sur le parvis de Notre-Dame de Paris ? À une cinquantaine de mètres de la cathédrale, ce symbole est le « point zéro » des routes de France. Il permet de calculer la distance en voiture entre Paris et les villes de province.

Dans l’Histoire, ce point était à l’origine destiné à l’Échelle de Justice, matérialisé par un poteau devant lequel les condamnés devaient s’agenouiller pour avouer leurs torts. L’Histoire des rues de Paris recèle, en effet, de nombreux secrets truffés d’anecdotes plus ou moins reluisantes.

📍 Parvis de Notre-Dame, 75004 Paris
Station Saint-Michel-Notre-Dame (RER C et B, Métro 4)

5. Un lac sous l’Opéra

lac sous opéra Garnier

D’après la légende et le roman de Gaston Leroux, le célèbre fantôme de l’Opéra vivrait dans un lac sous l’Opéra Garnier. Savez-vous que ce lac existe bel et bien ? À une dizaine de mètres de profondeur sous le splendide édifice se cache, en effet, une vaste cuve immergée artificielle de plus de 1800 m². Construit sur un sol marécageux, l’architecte Charles Garnier eut l’ingénieuse idée d’ériger cet immense réservoir afin de canaliser l’eau et ainsi, d’éviter tout effondrement du bâtiment.

Aujourd’hui, les sapeurs-pompiers de Paris s’en servent pour leur entraînement. Ainsi, le lac n’est seulement accessible au public que lors de visites guidées spéciales, ce qui en fait un secret bien gardé…

Mais une visite virtuelle, ça vous dit ? Google Art&Culture vous emmène voir ce fameux lac.

📍 Opéra Garnier, place de l’Opera, 75009 Paris
Métro Opéra (lignes 3, 7 et 8)

6. Une agence de détective privé à la galerie Vivienne

Galerie Vivienne

Ce n’est pas un secret, la galerie Vivienne est l’un des plus somptueux et emblématiques passages de la Ville Lumière. Mais saviez-vous qu’il abrita jadis le premier cabinet privé d’investigations au monde ? C’est, en effet, François Eugène Vidocq, illustre personnage du 19ème siècle, qui créa en 1833 le « Bureau de Renseignements Universels pour le Commerce et l’Industrie ». Les commerçants bénéficient de services d’information et de veille concurrentielle sur le marché économique moyennant finance. Et tant qu’à faire, l’agence répond également aux nombreuses demandes d’enquêtes sur les conjoints volages…

Le bureau établi au 13 galerie Vivienne n’existe plus aujourd’hui. Néanmoins, c’est un passage qui vaut impérativement le détour.

📍 Galerie Vivienne, entrées aux 4 rue des Petits-Champs, 5-7 rue de la Banque et 6 rue Vivienne, 75002 Paris
Métro Bourse (ligne 3) ou Grands Boulevards (ligne 9)

De monuments emblématiques au détour d’une ruelle, aux secrets bien cachés, voire enterrés, Paris n’aura jamais fini de vous surprendre.

Article publié le 22/05/2024 – Rédactrice web : Mathilde Seng

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